Améldor Calarandel (en cours)

Haut d'environ 2 m 25, Améldor porte fièrement une chevelure rouge avec des reflets argentés lui descendant jusqu'au bas du dos, noué par un ruban de tissu d'un noir profond. Des oreilles pointues dépassent de cette crinière. Sa peau mauve foncée lui donne un air inquiétant, signe que peu de gens ose l'approcher. De sa bouche, deux petites proéminences sont visibles, mais pas aussi démarqué que celles de sa race d'origine, puisqu'elles sont taillées juste au dessous de son nez. Des traits carré, presque sculptés encadre un visage d'où sont visibles deux yeux d'un bleu sombre, ou on semble s'y perdre lorsqu'on le fixe. Il est vêtu d'une longue robe noire, ceinte à la ceinture par un ruban rouge vif, dont le surplus pend le long de son côté gauche. Sur son torse, dans le même rouge que sa ceinture, descend une ligne rouge jusqu'à celle-ci, en son centre, près de son cœur, un losange d'un trait fin est visible. Au-dessus, un demi-cercle d'une seule ligne se laisse voir. Un bandeau rouge lui masque le bas de la bouche, toujours dans ce même rouge, ainsi qu'un bandana sur sa tête, dépassant de sous son capuchon, extension de son manteau, noir comme la nuit, assez ample pour ne pas gêner ses mouvements. Renforcé de cuir au niveau des épaules, il semble être d'assez bonne facture. Pour compléter le tout, un sac simple de voyage pend à son côté droit.

Toute vie mérite d'être vécue et toute mort devrait le rester. Ceci est sa façon de penser, contracter auprès de son ordre. Il ne s'y résout à contre cœur que lorsqu'il n'y a plus d'autres issues. Chacun mérite d'être connu et reconnue parmi ses semblables. Il préfère connaître d'abord et ensuite voir de sa façon d'agir avant de le juger. Se sont les actes et non les paroles qui déterminent ce que nous sommes.
Élevé dans un univers de méditation et de remise en question, il a découvert par lui-même que ce lieu, le monastère, renferme quelque chose de spécial. Peut-être est-ce vraiment une divinité ou encore une force surnaturelle? En fait, il croit qu'il s'agirait d’une force intérieure que chacun possède. Toujours poussés à regarder au plus profond de soi est, selon Ameldor, ce qui créerait cette aura de quiétude et de sérénité qui est ressentie, car tous sommes unique et méritons d'exister tout comme chaque chose dans cet univers qu'es ce monde. Chacun étant différent percevrait cette force d’une façon propre à ce qu’elle est.

Pourquoi un troll parmis les elfes? C'est une histoire qui remonte bien au-delà de ce que plusieurs ont déjà vécue. Tout commença dans les Marécages d'Iverno. Comment cela se passait là-bas me demanderez-vous? Malheureusement, je suis dans le regret de vous annoncez que je l'ignore. À cette époque, j'étais trop jeune et je ne pouvais pas encore me déplacer à ma guise. Du moins, c'est ce que j'ai appris plus tard. Tout porte à croire qu'en voulant survivre, mes parents se sont enfuis de leur maison, laissant tous leurs biens aux mains de l'ennemi, n'ayant qu'une chose en tête: la survie de leur enfant. Un récit chevaleresque me direz-vous? Peut-être bien. Lorsque l'on m'a apporté ici, mon sauveur à demander à ce que l’on prenne soin de moi, car j’avais été retrouvé sous des débris. Vous lui transmettrez ces paroles le moment venu, c’est-à-dire, la façon dont il a été retrouvé et que ses parents sont morts en le protégeant furent les dernières paroles de cet homme avant de disparaître dans la brume qui se levait.

Mon passé est lointain. C'est pour cette raison que j'ai arpenté de nombreuses années ces routes devenues de plus en plus dangereuses, afin de découvrir ce qui s'est réellement produit. De ce que j'en sais, c’était un chevaucheur de brume qui m’aurait laissé devant les portes. Je ne l'ai jamais rencontré et peut-être que ce n'est qu'un mensonge, destiné à me faire abandonner mes recherches, parce qu’ils sont insaisissable comme le vent. Cependant, avec les années, je continue à croire que je découvrirai mes origines.

Malgré ma différence de race, j'ai été élevé ici comme chacun d'entre vous. Cependant, le moine supérieur de ce lieu avait un projet pour moi. M'élevé afin que je sois non seulement l'un d'eux, mais aussi un messager qui parcourrait les contrés et ainsi leur démontré que toutes les créatures peuvent changer. Voila pourquoi je me retrouve avec vous sous ce même toit, à vous raconter mon récit.

Ma première journée, jusqu'où remontent mes souvenirs, a été éprouvante. Avec mes défenses sur ma mâchoire inférieure, il m'était difficile d'articuler comme les autres les différentes prononciations. Je tentais de me faire comprendre, mais à grand mal. Étant rejeté par les autres, je me réfugiais souvent sur le toit du monastère, ayant développé mes réflexes, à contempler les environs, me demandant si je pourrais un jour partir à la découverte de ce monde vaste et étrange. Il m'arrivait de me demander si je trouverais un jour ma place dans cet univers riche et abondant. Une personne qui m'attendrais et avec qui je pourrais m'entendre afin de partager les routes. Bref, je ne rêvais que de liberté.

La semaine suivante, on me convoquait au bureau de prêtre supérieur de notre ordre. Arpentant les couloirs sombres, illuminés par des torches distancés d'une dizaine de mètres, j'admirais la beauté de ces lieux, pourtant peu meublés. Quelques tableaux sur les murs, tous peint de mains expertes, avec les tons de couleur qui se rapprochaient le plus à ce que nous voyons, ornaient les murs, donnant un décor vivant à ce couloir qui paraissait pourtant vide. Chacun représentait les moines les plus reconnus de cet ordre. De tables basses parsemaient également les côtés, surmontés de vases riche et soignés, digne de l'aristocratie. Je dois dire que c'était la première fois que l'on m'invitait dans ce bureau et j'étais abasourdi par cette beauté. Arrivé devant la porte, j'ai empoigné la poigné et je suis entré. Des dizaines d'étagères s'alignaient dans la pièce, froide et mal éclairée, obscurcie par un lourd rideau de velours qui cachait les rayons bienfaisants du soleil. Un large bureau se tenait devant la porte et une silhouette se découpait parmi les ombres qui régnaient dans cette salle. Je me suis alors présenté, comme notre ordre nous le demande, et il a aussitôt embarqué dans le vif du sujet. Il me demandait si j'avais un but, des objectifs et ce que j’attendais de la vie. N'ayant pas de personne proche, je lui ai tout de suite mentionné que je n'avais rien et que personne ne m'attendais dans ce monde.

-Tu te trompe amèrement mon petit. Tu possèdes la chose la plus précieuse qu'une personne peut espérer avoir, répondit le père supérieur d'une voix grave.

-Comme je vous l'ai dit, je ne possède rien, tout cela sortant d'un ton contrarié et découragé.

-Tu possèdes la vie. Cette même vie que ta mère s'est sacrifiée pour te permettre de vivre. Cette même vie qui te permettra de te prendre en main et de choisir la voie que tu voudras entreprendre. Penses-y bien. Tu a la vie devant toi et il n'en tient qu'à toi de décidé ce que tu en feras. Personnellement, j'éprouve un grand respect pour toi et je sais que du plus profond de mon âme, tu seras capable d'accomplir de grandes choses. Accorde-toi le repos et le pardon, tu es un être libre. Il n'en tient maintenant qu'à toi de décider de ce que tu feras. Je n'attends pas de réponse immédiate, mais pense bien à cette question: Que désires-tu vraiment?

Bouche bée, je le regardais. Il avait vu en moi les mots que je désirais entendre et m'avait offert un échappatoire. D'un ton empreint de tristesse et de joie à la fois, je lui répondis: Je désire savoir ce qui s'est passé pour mes parents.

-Très bien. Et que feras-tu par la suite? continua-t-il.

J'ai stoppé net. Qu'est-ce que je ferais ensuite? Je ne le sais même pas moi-même.

-Ton silence en dit long. Seul toi pourras savoir à quoi dédier ta vie et ce que tu en feras. J'attendrai ce moment pour savoir ta réponse. Tu peux retourner dans tes cartiers.

Depuis ce jour, non depuis cette phrase, j’ai décidé que je me mettrais en route sur les chemins pour découvrir la vérité. Je ne sais pas encore ce qui s’est produit, mais je recherche la vérité et ne désire plus vivre dans le mensonge, ajouta-t-il à son auditoire, juste avant de se diriger vers la porte et de la traverser, en prenant soin de saluer les recrues. C’était le moment de partir et il le savait.

Non sans un dernier regard vers le monastère, il prit la route qui serpentait le long de la montagne pour rejoindre le village le plus près, afin de commencer sa quête. Quelques années plus tard, il avait résolu quelque conflits et découvert des personnes sur qui il pouvait se fier, notamment un jeune nommé Adel, avec qui il partage ses voyages et sa sagesse.